Pour qu'un musulman puisse être qualifiée d'apostat, il faut : Qu'il soit pubère Qu'il possède toute sa raison. Il ne peut pas être qualifié d'apostat en absence de raison que ce soit à cause d'une folie, d'un évanouissement, du sommeil, un état d'ivresse, ou encore une joie intense, une colère intense comme celui qui fût pris d'une joie intense après avoir retrouvé sa chamelle[1]
Qu'il est eu l'intention de commettre cet acte de mécréance, de prononcer cette parole de mécréance, de manière délibérée. Il ne devient pas apostat pour une parole qui lui aurait échappée, par erreur, sans faire exprès.
A savoir que le fait d'avoir voulu faire l'acte de mécréance ou dire la parole de mécréance n'a rien à voir avec le fait d'avoir eu l'intention de devenir mécréant en commettant cette acte ou en prononçant cette parole. [2]
Qu'il ne s'agisse pas de l'implication ou la conséquence de l'acte, de la croyance ou de la parole, tant qu'il n'approuve pas cette implication. Lors d'un acte, ou d'une parole
qui à plusieurs implications : une implication de mécréance et une implication de non mécréance ; si il ne visait pas la mécréance
qu'implique son acte ni sa conséquence, alors il n'est pas apostat.
Il faut donc ici, que son acte ou sa parole
ne soit pas du kufr en soit, mais qu'elle implique de la mécréance, c'est ici que le musulman ne devient pas apostat tant qu'il rejette l'implication de son acte ou sa parole.
Tandis que quand l'acte ou la parole est un kufr en soit, peut importe ce que le musulman voulait viser ou pas, il devient apostat.
Que la preuve lui soit établie.Et ça s'applique uniquement sur les sujets qui nécessitent iqamat al hujja, ce n'est pas le cas pour ce qui est de la mécréance claire.
Qu'il ne soit pas sous la contrainte.
Concernant, l'acte de mécréance, la parole de mécréance ... Il faut que ce soit un acte ou une parole, de mécréance, claire. C'est-à-dire qui indique catégoriquement la mécréance.
Qu'une preuve légale indique que tel acte ... soit un acte d'apostasie.
[1]D'après Anas ibn Malik رضي الله عنه le prophète صلى الله عليه و سلم a dit :
« La joie d'Allah est plus grande lorsque Son serviteur revient à lui repentant, que celle de l'un de vous lorsque, comme il voyageait avait sa monture dans le désert, celle-ci s'enfuit, emportant sa nourriture et son eau ; qu'il désespère de la retrouver et, trouvant un arbre s'allonge à son ombre sans espoir de retrouver sa monture, puis que tout à coup il la voit devant lui ; qu'alors il la prend par la bride et s'exclame dans sa joie : « Ô Allah Tu es mon serviteur et je suis Ton seigneurs » la joie le faisant se tromper. (sahih Mouslim)
[2]Comme par exemple, une personne qui piétine une feuille pensant qu'elle n'est rien d'important, alors qu'il s'avère que c'est une page du Coran, celui là n'a guère eu pour but par cet acte de la piétiner ou de commettre un affront ( au Coran), à l'inverse de celui qui déchire le Coran (sachant que c'était bien le Coran), car celui-ci a réellement eu pour but de le déchirer, par conséquent il abjure sa foi à cause de cet acte (qui est du kufr en soit) , même si il n'avait pas l'intention d'abjurer sa foi en commettant cette acte.
و الله أعلم