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 LUTTE POUR LA CAUSE DIVINE(extrait du livre jalons)

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Abou_Sem
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Abou_Sem


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MessageSujet: LUTTE POUR LA CAUSE DIVINE(extrait du livre jalons)   LUTTE POUR LA CAUSE DIVINE(extrait du livre jalons) Icon_minitimeSam 11 Juin - 19:48

assalamou 3alaykoum wa rahmatoullah

L'Imam Ibn Qayyim رحمه الله a résumé dans le chapitre « Lutte menée par le Prophète صلى الله عليه وسلم contre les mécréants et les hypocrites, depuis le jour où il a commencé à prêcher jusqu'à sa mort de son livre Zade El-Maâd en évoquant la lutte pour implanter l'islam, a écrit ce qui suit :

« Lorsque Allah, Le Très Haut, inspira le Prophète صلى الله عليه وسلم  et lui ordonna de lire au nom d'Allah, c'était au début de la prophétie, Il ne lui a pas recommandé de transmettre. Ensuite Allah تعلى lui a dit : « Oh ! Prophète, relève-toi et mets les gens en garde », donc Allah تعلى a inspiré le Prophète par: « lis », et ensuite de transmettre les recommandations divines par « relève-toi ».

Il lui a recommandé de mettre en garde ses familiers les plus proches, puis sa tribu, ensuite les Arabes d'alentour, ensuite tous les Arabes et enfin le reste du monde.

Le Prophète صلى الله عليه وسلم a mis dix ans pour informer les gens de sa mission sans faire usage d'armes, ni demander de rançon. Il lui était recommandé d'avoir durant les dix premières années de la Révélation de la patience et de la mansuétude. Allah تعلى recommanda au Prophète صلى الله عليه وسلم par la suite, de prendre le chemin de l'exil et l'autorisa à livrer bataille à ses ennemis. Il lui recommanda ensuite d'épargner ceux qui lui frayeraient chemin, ensuite de combattre les idolâtres pour que le pouvoir d'Allah تعلى règne sur toute la terre.

Les mécréants, dans cette lutte, étaient divisés en trois catégories :
1) les gens pacifiques ;
2) les ennemis belligérants ;
3) les alliés.


Il fut ordonné de respecter le pacte avec les alliés, et de leur accorder ce qui fut conclu dans le pacte. S'il craint une trahison de leur part, il rejettera l'alliance et ne leur déclarera la guerre qu'après leur avoir annoncé le rejet de cette alliance. Il fut ordonné de combattre ceux qui violent le pacte. La sourate 'BARA'A" fut envoyée pour montrer toutes ces divisions.

Il fut ordonné de combattre ses ennemis parmi ceux qui possèdent le Livre : jusqu'à ce qu'ils donnent la capitation ou qu'ils embrassent l'Islam.

Il lui fut ordonné de combattre les infidèles, les hypocrites, les impitoyables. Il a combattu les infidèles avec l'épée. Les hypocrites avec l'argumentation et le langage. Il fut ordonné de rejeter les pactes des infidèles.


Allah تعلى divisa les alliés en trois classes. Une classe que le Prophète صلى الله عليه وسلم doit combattre : ceux qui ont rompu l'alliance. Il les a combattus. Une classe qui offrait une alliance temporaire qu'ils n'ont pas violée. Il lui fut ordonné de les respecter jusqu'à l'échéance.

Il y avait une dernière classe qui n'avait pas signé d'alliance, mais qui ne lui montra aucune rivalité, ou bien qu 'ils aient offert une alliance absolue, le Prophète صلى الله عليه وسلم fut ordonné de reporter la date à quatre mois plus tard, le délai passé il doit les combattre.

Le Prophète صلى الله عليه وسلم tira celui qui a violer le pacte et reporta celui qui n'a pas d'alliance ou qu'il en a une absolue à quatre mois.

Allah ordonna le Prophète صلى الله عليه وسلم de remplir à celui qui respecte l'alliance la période prescrite. Les gens de cette classe sont qualifiés les "Dhimmi" ou protégés de l'Islam. Allah imposa une capitation à tous ceux qui embrassaient l'Islam avant l'échéance.

Aussi, avec la Sourate 'BARA'A" la situation des infidèles à l'égard de l'Islam devint claire. Ils furent divisés en trois classes: ses adversaires, ses alliés, les gens pacifiques. Les alliés et les gens pacifiques se sont divisés en deux classes : les belligérants et les Dhimmi, et les belligérants ont peur du Prophète صلى الله عليه وسلم.

Les gens pacifiques finirent par se convertir à l'Islam et le Prophète صلى الله عليه وسلم n'eut plus affaire qu'aux ennemis ou aux alliés. Il est à signaler que le Prophète صلى الله عليه وسلم était très craint par ses ennemis. Donc ceux qui se dressaient contre le Prophète صلى الله عليه وسلم étaient de trois sortes :

a)   les musulmans, croyant à sa mission ;

b)   les musulmans convaincus seulement par les armes ;

c)   les ennemis qui le craignaient et se livraient quand même à la guerre contre lui.


Quant aux hypocrites, Allah تعلى recommanda au Prophète صلى الله عليه وسلم d'accepter leur conversion à l'Islam et de s'en remettre à Allah تعلى pour déceler leurs desseins cachés, tout en les combattant, en cas de nécessité, pour sonder les preuves de leur appui et de les soumettre aux durs propos. Il a été recommandé au Prophète صلى الله عليه وسلم, d'autre part, de ne point réciter de prières sur leurs tombes et s'il lui arrive de demander à Allah de pardonner leurs péchés, Allah ne le fera pas. C'était là, en quelque sorte, la conduite du Prophète صلى الله عليه وسلم à l'égard de ses ennemis qu'ils soient mécréants ou hypocrites. »

De cette étude qui résume les étapes de la lutte pour le triomphe de l'Islam, se dégagent de précieuses indications sur la voie empruntée par cette religion. C'est une voie qui mérite une longue méditation, mais au sujet de laquelle nous ne pouvons faire ici que quelques remarques et observations.

La première caractéristique de cette voie religieuse est son sérieux réalisme. Ce mouvement, qui a fait face à une réalité humaine, l'a affrontée avec des moyens adéquats à son existence réelle.

Ce mouvement se dresse contre l'idolâtrie et une croyance nébuleuse, sur laquelle se tient une réglementation réaliste et une pratique soutenue par le pouvoir des forces matérielles.

Le mouvement islamique affronta tous ces obstacles avec des moyens adéquats. Tantôt par l'Appel à l'Islam et l'explication de la foi et de ses conceptions. Tantôt par l'emploi de la force afin d'abattre les régimes et détruire les forces qui les soutiennent en empêchant les gens de voir clair et de mieux connaître leur vrai Seigneur. L'Islam était un mouvement qui ne se contentait pas de pratiquer le dialogue et la dialectique avec le pouvoir matérialiste et n'employait pas la force matérialiste pour conquérir les cœurs des individus.

Ce mouvement agit dans le but de soustraire les gens à leur subordination à l'égard de leurs semblables et de leur faire comprendre qu'ils ne doivent se soumettre qu'au seul pouvoir d'Allah تعلى comme nous allons l'expliquer

La deuxième caractéristique de la voie suivie par la religion musulmane est son réalisme dans l'action. C'est un mouvement qui évolue par étapes, chaque étape ayant les ressources adéquates qui répondent aux exigences et aux besoins de cette étape. Chaque étape débouche sur la suivante. L'Islam n'a jamais, en effet, traité la réalité par de simples théories, il n'a jamais traité, d'ailleurs, les étapes de cette réalité par des moyens rigides.

Ceux qui exhibent les textes coraniques comme des preuves contre la voie de l'Islam dans sa lutte, ne distinguent ni son caractère, ni la nature des étapes parcourues par l'Islam. Ceux qui agissent ainsi, commettent une grave erreur et accordent à la voie de l'Islam un caractère faux susceptible d'induire en erreur. Ils prêtent un sens erroné aux textes, aux principes et aux règles définitives. Ces exégètes considèrent chacun de ces textes comme définitif, reflétant les règles définitives de l'Islam. Ils disent, avec l'amer défaitisme dans l'âme et le cœur, aux générations de l'Islam qui ne conservent de cette religion que le titre : "L'Islam ne lutte que pour assurer sa défense !" Ils croient lui rendre service en lui ôtant ainsi son propre rôle qui est l'abolition de toutes les dictatures de la surface de la terre, la soumission des hommes au seul pouvoir d'Allah تعلى et leur insubordination à l'égard de leurs semblables. Le rôle de l'Islam n'est nullement de les soumettre mais de leur mettre à la portée que la voie de l'Islam est de suivre ou de ne pas suivre la nouvelle religion. Tant cela après l'abolition des régimes politiques ou après les avoir soumis à la rançon et à l'engagement solennel de permettre à leurs propres citoyens de décider librement.

La troisième caractéristique de ce mouvement est sa permanente progression. Il a toujours des moyens renouvelés sans toutefois renier sa ligne de conduite ni son but initial. Dès le jour de sa révélation, cette religion s'adressant, soit aux proches du Prophète صلى الله عليه وسلم, à la Tribu de Koraïch, soit à tous les Arabes ou à tout le monde elle leur tient le même propos. Elle exigea d'eux le même devoir qui consiste à ne reconnaître que l'unique pouvoir d'Allah تعلى et d'éviter la domination par leurs semblables. Cette règle n'admet ni chantage ni concession. Et ce mouvement continue à réaliser cet unique but d'après un plan bien déterminé en suivant des étapes précises, chaque étape ayant des moyens renouvelés comme nous l'avons signalé dans le chapitre précédent.

La quatrième caractéristique réside dans la définition législative des rapports entre la société musulmane et les autres sociétés comme cela a été bien défini par le résumé magistral, résumé que nous lisons dans le livre "Zad el-Maâd". Cette définition se base sur l'idée que l'Islam se fait d'Allah تعلى, Qui est à l'origine de la création du monde et de toute l'humanité. On doit Lui obéir, ou à la rigueur ne pas manifester d'hostilité à Son égard, par le moyen d'un régime politique ou par le moyen d'une force matérielle en permettant aux individus de Lui obéir librement ou de ne pas Lui obéir. S'il arrive à une personne de manifester son hostilité, l'Islam doit la combattre
jusqu'à ce quelle tombe ou dépose les armes.

Les défaitistes dans l'âme et dans l'esprit parmi ceux qui écrivent au sujet de la lutte de l'Islam pour réfuter cette accusation, confondent les directives de cette religion de ne guère user de contrainte pour embrasser la foi, avec ses autres directives. C'est-à-dire la destruction des forces politiques matérialistes qui empêchent les gens de s'affranchir librement et qui les soumettent à un joug oppresseur et leur interdisent de reconnaître le Pouvoir suprême d'Allah تعلى. Il y a là deux données distinctes, qui ne souffrent pas de confusion.

En raison de ce malentendu et même bien avant, en raison de leur défaitisme, ils essayent de limiter la lutte de l'Islam à une guerre défensive supposée. Or, la lutte en Islam est tout à fait différente, elle n'a aucune commune mesure avec les guerres contemporaines, ni avec leurs mobiles.

Les mobiles qui déclenchent la lutte de l'Islam, peuvent être discernés dans la nature même de l'Islam, dans son rôle ici-bas, dans les buts supérieurs que Allah تعلى lui a assignés et dont Il a chargé le Prophète Mouhammad صلى الله عليه وسلم en sa sublime mission. Il a voulu que ce Prophète صلى الله عليه وسلم soit Son dernier Prophète-Messager et que sa mission soit la conclusion de toutes les missions précédentes.

L'Islam est une déclaration générale pour la libération de l'homme dans le monde, de la domination de ses semblables d'une part, et de la domination de ses propres désirs, d'autre part. Elle se fait au moyen de la reconnaissance du Pouvoir unique et absolu de Allah, Le Très Haut.

Reconnaître l'Unicité divine absolue veut dire le refus complet du pouvoir des êtres, sous toutes ses formes, ses organisations et ses situations. Il est le rejet de toute situation dominée par le pouvoir sur des êtres humains, sous quelque forme que ce soit, sur la terre. Il reste, bien entendu, que lorsque les pouvoirs émanent des êtres humains, cela suppose que ces êtres personnifient le Créateur et par conséquent les créatures d'Allah تعلى doivent accepter la domination de leurs semblables. Cette reconnaissance signifie la méconnaissance et la spoliation du Pouvoir d'Allah, spolié, au lieu de le .rendre à Allah تعلى. On chasse les usurpateurs qui dominent les gens par des législations qu'ils ont *** Censuré ***çues eux-mêmes. En se prenant pour des Seigneurs  , ils considèrent leurs prochains comme des esclaves... En d'autres termes, cela signifie la négation du royaume des êtres et son remplacement par le règne divin sur terre:

Allah تعلى dit:« C'est Lui Qui est Ilah dans le Ciel et Ilah sur la Terre !  C'est Lui le Sage, l'Omniscient »(sourate 43 verset 84 traduction rapproché)
« Vous n'adorez,en dehors de Lui,que des noms que vous avez inventés vous et vos ancêtres,et l'appui desquels Allah n'a fait descendre aucune preuve.Le pouvoir n'appartient qu'a Allah.Il vous a commandé de n'adorez que Lui.Telle est la religion droite;mais la plupart des gens ne savent pas. »(sourate12 verset40 traduction rapproché)

Le principe du règne d'Allah تعلى sur terre ne repose pas sur la détention des pouvoirs pour les religieux, comme cela était sous le règne de l'église, ni la détention du pouvoir par des gens qui parlaient au nom d'Allah, comme sous la théocratie ou pouvoir divin sacré. Mais il repose plutôt sur l'authentique Pouvoir d'Allah تعلى Qui doit décider de tout, selon la loi qu'Il a *** Censuré ***çue d'avance.

Eriger le règne d'Allah تعلى sur terre, abolir celui des êtres, soustraire le pouvoir des mains de ceux qui l'ont indûment exercé, et le remettre à Allah تعلى Seul en faisant valoir la suprême Autorité de la Loi divine et en repoussant les lois que les êtres ont *** Censuré ***çues, tout cela ne peut se réaliser par la simple révélation et la persuasion. Puisque ceux qui se sont appropriés le Pouvoir d'Allah تعلى sur terre pour dominer leurs prochains par moyen de ce pouvoir, ne s'en dessaisiront pas uniquement sous l'influence de la révélation et la persuasion. Sinon la tâche des Messagers d'Allah pour faire triompher Son règne sur terre aurait été très facile ! Or, l'histoire des messagers d'Allah abonde en difficultés, et le Saint Coran est là, pour le prouver, à chaque moment.

Cette déclaration générale pour la libération de l'homme de toute autre domination sur terre, à l'exception de celle d'Allah تعلى, par la révélation de l'Unique Pouvoir divin sur tout le monde n'était guère une déclaration théorique de pure philosophie nihiliste. Mais plutôt une déclaration d'un mouvement réaliste et positif ; une déclaration pour laquelle on a voulu une réalisation pratique en vue d'appliquer aux hommes la loi que Allah تعلى a *** Censuré ***çue pour eux et les soustraire à toute autre domination que celle d'Allah تعلى. Pour cette raison, il était indispensable que l'islam adopte le caractère d'un mouvement en concomitant avec son caractère persuasif. C'est pour qu'il puisse traiter la réalité  humaine sous tous les angles par des moyens adéquats.

De son côté, que ce soit hier, aujourd’hui ou demain, l'être humain a toujours fait front à cette religion. Quand même elle est considérée comme une déclaration solennelle en faveur de la libération de l'homme de toute autre domination sur terre à l'exception de celle de Dieu. Elle a tenu tête tantôt à des obstacles d'ordre mythique ou d'ordre matérialiste et réaliste... tantôt à des obstacles d'ordre politique, social, économique, raciste ou même de classe. En plus, elle a tenu tête à des obstacles dressés par de fausses croyances et des conceptions erronées. Tout cela se confond d'une façon troublante et très compliquée.

Si la persuasion est habilitée à traiter des croyances et des conceptions, le mouvement se charge, de son côté, du reste des obstacles matériels. En premier lieu celui du pouvoir politique qui repose sur des éléments, des mythes du racisme, la lutte des classes sociales et économiques très compliquées. Tous les deux - la persuasion et le mouvement - se dressent contre ces aspects-là de la réalité humaine toute entière par des moyens conformes à ses composants. Tous les deux sont indispensables pour le déclenchement du processus qui est destiné à libérer l'homme sur terre... à libérer n'importe quel homme sur n'importe quelle terre. Il y a là un point important sur lequel il faut mettre l'accent encore une fois.

L'Islam n'est point une déclaration pour la libération de l'être arabe. Il n'est pas non plus une mission réservée aux Arabes seulement. Mais il est destiné à l'être humain, au genre humain. Son champ d'action est la terre, toute la terre. Car Allah, Le Très Haut, n'est pas le Ilah des Arabes uniquement, ni même le ilah de ceux qui croient à l'Islam exclusivement. Allah تعلى est le Ilah de tous.

L'Islam tend à rapprocher l'humanité à son Seigneur, et la soustraire à la domination des Créatures. L'Islam considère en effet que la pire des subordinations est celle qui consiste à obéir à des lois *** Censuré ***çues par les hommes en vue de subjuguer d'autres hommes. Il ressemble à l'adoration qui est l'apanage du Droit divin. Tous ceux qui la pratiquent à l'endroit des autres, tournent le dos à la religion d'Allah تعلى, quoiqu'ils prétendent que les salutations et les bénédictions soient sur Lui.

Le prophète messager d'Allah صلى الله عليه وسلم  a, en effet, fait allusion à l'inobservance de la pratique de la religion.  elle-là consiste à concevoir l'adoration conformément aux juifs et aux nazaréens mécréants, qui ont désobéi aux ordres reçus : de n'adorer qu' Allah Seul.

At-Tirmidhi rapporte sur le tenant de Adey ben Hatim qu'Allah lui pardonne ses péchés - le fait suivant :

« Ayant entendu l'Appel du Prophète à l'Islam, Adey s'est enfui et s'est réfugié, en Transjordanie. Il s'était déjà converti, à l'époque idolâtre, au din Nasraniyya, sa sœur et quelques membres de sa famille furent faits prisonniers. Ensuite le Prophète صلى الله عليه وسل fit des présents à la sœur de Adey, elle alla trouver son frère et le pria instamment de se convertir à l'Islam. Alors Adey, portant au cou une croix en argent, alla trouver à son tour le Prophèteصلى الله عليه وسل

En entrant chez le Prophète صلى الله عليه وسل, il le trouva en train de lire le verset : "Ils (les mécréants) ont pris leurs rabbins et leurs moines pour des Seigneurs !"


L'explication du Prophète-Messager d'Allah صلى الله عليه وسل à l'inobservance de la pratique de la religion consiste en l'adoration qui éloigne de la religion. En d'autres termes : c'est diviniser des hommes, chose contre laquelle lutte l'Islam, qui essaie de libérer l'homme sur terre de toute autre sujétion que celle d'Allah تعلى

Ainsi la nécessité de diffusion pour l'Islam s'est-elle faite sentir pour enrayer une situation contraire à la déclaration générale, par moyen de la persuasion et de l'action concomitante. C'est pour mieux assener les coups contre les forces politiques qui instaurent d'autres règnes que celui d'Allah تعلى. C'est-à-dire que ces règnes administrent les gens avec d'autres lois que celles qu'a *** Censuré ***çues Allah تعلى pour les hommes et qui empêchent les êtres d'être convaincus et de s'adonner librement à la foi sans rencontrer d'obstacles de la part du pouvoir. La nécessité se fit donc sentir pour l'Islam d'instaurer un régime social, économique et politique permettant au mouvement de libération de se dégager effectivement après la chute de la force dominante. La force dominante étant à caractère purement politique ou empreinte de racisme, ou de lutte des classes au sein d'une même race.

L'Islam n'avait pas pour but d'attirer les gens vers la foi par la contrainte, parce qu'il n'était pas uniquement une foi. Il est, comme nous l'avons signalé, un ultime serment pour la libération de l'homme de la domination de son prochain.

Il a pour but tout d'abord d'abolir les régimes et les gouvernements qui exercent l'exploitation de l'homme par son prochain. Ensuite l'Islam désire la libération effective des individus pour qu'ils puissent choisir librement la foi qui leur convient après la liquidation de toute pression politique, d'une part ; après énoncé de la vérité des choses d'autre part. Cette liberté ne signifie nullement que les hommes doivent être les esclaves de leurs propres désirs, qu'ils acceptent d'être les esclaves de leurs prochains ou qu'ils se prennent les uns les autres pour des Seigneurs, en dehors d' Allah تعلى

La base du régime qui régit les êtres sur terre doit nécessairement reposer sur l'adoration d'Allah تعلى Seul et l'acception exclusive des lois qu'Il a *** Censuré ***çues pour les êtres. Ensuite et dans cette atmosphère du libre-choix, chacun peut décider de la foi qu'il avait à choisir ! Et ainsi la religion relève d'Allah تعلى Seul avec tout ce qui s'y rattache du point de vue soumission, obéissance et adoration.

Etymologiquement, la notion de religion est certes plus étendue que la notion de foi. La religion, en fait, est la voie et l'organisation qui régissent la vie et elles reposent en Islam sur la foi. Mais la religion est plus étendue dans ses généralités que la foi. Il est possible en Islam que des groupements divers adoptent ses principes généraux, qui reposent sur l'adoration unique d'Allah تعلى, même si ces groupements ne se sont pas convertis à l'Islam.

Celui qui a compris la nature de cette religion - comme nous venons de l'expliquer - qui suppose la nécessité de l'action par l'usage des armes concomitant à la persuasion par les idées, comprendra qu'il s'agit là d'une action défensive au sens très strict du terme actuel guerre préventive ou offensive. Alors que les défaitistes présentent la lutte de l'Islam autrement, sous couvert de la situation actuelle d'une part et le perfide attaque des orientalistes contre l'Islam d'autre part. Il était un mouvement de progrès pour la libération de l'homme sur terre avec des moyens appropriés à la situation humaine pendant des périodes bien déterminées, chaque période ayant ses propres moyens renouvelés.

S'il est toutefois indispensable de qualifier le mouvement de lutte de l'Islam par le terme action défensive, il faut alors prendre en considération qu'il s'agit là d'une défense de l'être humain même contre tous les facteurs qui limitent sa liberté et freinent son action. Ces facteurs résident tantôt dans les croyances et conceptions. Tantôt ces facteurs résident dans les régimes politiques, qui se maintiennent grâce à des obstacles d'ordre économique, social, ou racial. Ces régimes englobent toute la terre, à l'aube de l'Islam, et quelques séquelles demeurent encore au sein de l'idolâtrie présente à nos jours !

Avec l'extension du sens du mot défense, nous pouvons saisir les mobiles profonds de la pénétration de l'Islam dans le monde par la lutte et comprendre la nature même de l'Islam. L'Islam est un serment solennel pour la libération de l'être humain du joug de son prochain, la confirmation de l'Unicité divine et son pouvoir sur le monde. Il est la fin du règne du vice et le triomphe de la Loi divine dans le monde.

Quant à la recherche d'une justification à la lutte pour l'Islam, au sens très strict du mot, par l'emploi contemporain du terme défensif, il n'y a là qu'une tentative dénotant la méconnaissance de la nature de cette religion et du rôle qui lui échoit dans le monde. Le même vaut quant à la tentative de rechercher des preuves pour démontrer que la lutte pour la foi islamique était rendue nécessaire afin de repousser l'agression des forces coalisées ceinturant la patrie islamique - que quelques-uns représentent par la presqu’île arabe. Cette tentative accepte aussi, volontairement, la défaite, devant la pression des événements actuels, et la perfide attaque des orientalistes contre la lutte islamique.

Supposons qu'Abou Bakr رضي الله عنه, Omar رضي الله عنه et Othman رضي الله عنه étant convaincus de l'impossibilité d'une attaque des Romains et des Persans sur la presqu'île arabe, s'étaient abstenus, malgré cela, de promouvoir le flux islamique qui a atteint le bout du monde ? Comment auraient-ils agi alors contre des barrières matérielles dressées par le régime de l'Etat, et par des structures raciales, sociales et économiques de la société, soutenues par la force matérielle de l'Etat ? Des barrières empêcher la progression de la nouvelle religion.

Il serait fallacieux de croire que l'annonce de libérer l'être humain, quel qu'il soit stoppé, par ces obstacles, en leur livrant un combat de pure rhétorique ! L'usage du langage et de la persuasion n'est valable que lorsqu'on lui permet de pénétrer la masse ou les masses pour les éclairer, en toute liberté, alors qu'ils sont imperméables à certaines influences. Dans ce cas, il est juste de dire qu'il n'y a pas de contrainte dans le religion. Mais quand il y a de tels obstacles et de pareilles influences matérielles dressés, il est indispensable de les éliminer par la force, pour pouvoir dialoguer directement avec les cœurs et les âmes sans aucune entrave limitant leurs libertés et leurs actions.

La lutte, par des moyens appropriés et opportuns est obligatoire pour faire entendre l'Appel à l'Islam. D'autant plus que la raison de cet appel est l'annonce sérieuse qui affronte la situation réelle. Cette lutte ne se contente pas de la théorie philosophique, soit lorsque la nation islamique, ou plus exactement le bastion de l'Islam, a vécu dans une parfaite période de calme, mais aussi sous le menace de ses voisins.

Lorsque l'islam recherche la paix, il ne s'agit guère de paix précaire consistant à garantir la paix uniquement à l'intérieur du territoire, où vivent ceux qui ont embrassé la foi musulmane. Mais il cherche la paix qui implique que toute religion est l'apanage d'Allah تعلى, c'est-à-dire la foi en l'Unicité divine, qui est l'apanage exclusif d'Allah تعلى. Ce qui importe, c'est la fin des différentes étapes de la lutte de l'Islam - selon les directives d'Allah تعلى - et non le commencement et ensuite le développement de l'Appel à l'Islam. Ces étapes ont abouti, comme l'a signalé l'Imam ibn Qayyim رحمه الله dans la relation que nous avons indiquée au cours de ce chapitre-ci, à classer les mécréants dans trois catégories distinctes. Ce sont là les attitudes logiques de la quintessence de l'Islam et de ses buts et non pas les allégations des défaitistes en face de la situation actuelle et devant l’attaque sournoise des orientalistes !

Allah تعلى dit:N'as-tu pas vu ceux auxquels on avait dit: Abstenez-vous de combattre, accomplissez la Salat et acquittez la Zakat!(sourate 4 verset 77 traduction rapproché)

Puis il leur fut permis de faire la guerre.Allah تعلى dit: « Autorisation est donnée à ceux qui sont attaqués (de se défendre) - parce que vraiment ils sont lésés; et Allah est certes Capable de les secourir - ceux qui ont été expulsés de leurs demeures, - contre toute justice, simplement parce qu'ils disaient: ‹Allah est notre Seigneur›. - Si Allah ne repoussait pas les gens les uns par les autres, les ermitages seraient démolis, ainsi que les églises, les synagogues et les mosquées où le nom d'Allah est beaucoup invoqué. Allah soutient, certes, ceux qui soutiennent (Sa Religion). Allah est assurément Fort et Puissant, ceux qui, si Nous leur donnons la puissance sur terre, accomplissent la Salat, acquittent la Zakat, ordonnent le convenable et interdisent le blâmable. Cependant, l'issue finale de toute chose appartient à Allah. »(sourate 22 verset 39 a 41 traduction rapproché)

Ensuite, il leur fut ordonné de combattre leurs belligérants et d'épargner le reste :Allah تعلى dit:Combattez dans le sentier d'Allah ceux qui vous combattent,et ne transgressez pas.Certes Allah n'aime pas les transgresseurs!(sourate 2 verset 190 traduction rapproché)

Puis il leur fut ordonné de combattre tous les associateurs!Allah تعلى dit:Combattez les associateurs sans exception,comme ils vous combattent sans exception.Et sachez qu'Allah est avec les pieux.(sourate 9 verset 36 traduction rapproché)
« Combattez ceux qui ne croient ni en Allah, ni au dernier jour et ne s'interdisent pas ce qu'Allah et Son envoyé ont prohibé. Combattez également ceux parmi les gens du Livre, qui ne professent pas la religion de la vérité, à moins qu'ils ne versent la capitation directement et en toute humilité. »(sourate 9 verset 29 traduction rapproché)

La guerre - comme l'a relaté El-Imam Ibn Qayyim رحمه الله était considérée comme un péché, au début de l'Islam. Elle fut autorisée par la suite. Après, elle fut recommandée contre ceux qui attaquent les croyants. Elle fut finalement recommandée contre tous les incroyants.

Le haute valeur des textes coraniques concernant la guerre sainte, l'importance des hadiths du Prophète qui incitent à entreprendre cette guerre et le sérieux des événements rendant nécessaire cette lutte, survenus au début de l'Islam et tout au long de son histoire, tous ces éléments ne nous permettent pas de nous laisser duper. Les défaitistes pourraient, nous duper, par l'interprétation erronée devant les impératifs de la situation actuelle et devant l'attaque sournoise des orientalistes au sujet de la lutte que mène l'Islam.

En méditant les Paroles d'Allah, Le Très Haut, et celles de son Prophète-Messager صلى الله عليه وسلم , et en suivant les événements qui ont déclenché la lutte menée par l'Islam, on ne peut supposer, après tout cela, qu'il s'agit d'un fait accidentel lié à des situations diverses, et qui s'arrêterait à la sauvegarde des limites frontalières.

Allah تعلى en déclarant aux croyants dans les premiers versets du Coran qu'il les autorisait à entreprendre le combat sous certaines conditions, les a informés des buts de la guerre sainte menée ici-bas : remédier aux méfaits commis sur terre.

Il y a donc là un fait tangible permanent et non temporaire. De tous temps, le vrai et le faux ne peuvent coexister, côte à côte, sur terre. L'Islam s'est engagé solennellement à faire triompher le Pouvoir unique d'Allah تعلى sur terre et de délivrer l'homme de la dépendance envers autrui. Pourtant ceux qui s'étaient attribués le pouvoir d'Allah, ne pouvaient rester les bras croisés à l'égard de l'Islam. Quant à lui, il s'acharna de son côté afin de délivrer les hommes du pouvoir usurpé... Cette situation ne pouvait s'achever que par le triomphe du règne divin sur toute la terre.
La fin de la guerre à la Mecque n'était qu'une étape du long stratagème. Le début de l'exode à Médine en fut une autre. Les raisons qui ont incité les groupements musulmans de Médine, après la première période, à combattre, n'ont rien à faire avec la garantie de paix accordée à leur ville. Puisque la garantie de paix en faveur de la ville est un premier résultat et non le résultat final. Ce résultat permettait, en effet, le déclenchement du processus en garantissant la base de départ : départ vers la libération de l'homme et l'élimination des obstacles qui l'empêchaient de se libérer de ses propres handicaps.

La recommandation faite aux croyants d'arrêter les combats à la Mecque est claire, car la liberté d'expression était possible, au dirigeant du mouvement, le Prophète Mouhammad صلى الله عليه وسل, de faire appel à sa tribu, les Béni-Hachem, pour le soutenir dans sa mission. Ainsi, il pouvait s'adresser directement aux cœurs et aux âmes des gens. Il n'y avait plus, à ce moment, d'autorité politique organisée qui l'aurait empêché de faire entendre sa voix ou qui aurait interdit aux gens de l'écouter ! Il n'était donc plus nécessaire, à cette époque, de faire usage de la force, que pour d'autres impératifs qui existaient à cette époque, et dont j'ai donné un aperçu dans l'article "A l'ombre du coran" en expliquant le verset : N'as-tu pas vu ceux auxquels on avait dit: Abstenez-vous de combattre, accomplissez la Salat et acquittez la Zakat!(sourate 4 verset 77 traduction rapproché)

Cela est motivé, peut-être, par le fait que la période Mecquoise est une période d'éducation et de préparation, pour un milieu bien déterminé, destinée à certaines gens, dans des circonstances bien particulières. Les buts poursuivis par l'éducation étaient la préparation d'un tel milieu. C'est-à-dire habituer l'Arabe à la patience, à supporter l'injustice infligée à sa personne ou à ceux qui se trouvent sous son autorité pour qu'il puisse se libérer par lui-même. Enfin libérer sa personne et celle de ses subordonnés qui ne seront plus pour lui le pôle d'attraction et le promoteur essentiel de sa vie. On l'habituait, à cette époque, à savoir se dominer, en freinant ses penchants, et sa propre nature. On l'habituait à vivre au sein d'une société, organisée, qui a une direction à laquelle il doit se référer au sujet de tout ce qui touche à sa vie. Il doit se conformer aux directives de cette direction quelles qu'elles soient, même si elles contrariaient sa nature et ses habitudes.

C'était là, la base sur laquelle reposait la personnalité de l'individu arabe, la construction de la société musulmane soumise à une direction dirigée, une société civilisée et progressiste, une société détachée de l'anarchie et du tribalisme !
Il se peut aussi, qu'étant dicté par un appel pacifique, cela a plus d'effet et d'efficacité dans un milieu comme celui de Qouraych, connu pour son ferme attachement à ses origines et son recours facile aux armes. Engager le combat avec Qouraych, dans une pareille époque aiderait à rehausser le ton, et à provoquer une série de représailles et de vengeances comme celle qui a déclenché les guerres de Dahesse, El-Ghabraâ et El-Bassous. Ces guerres ont duré de longues années, au cours desquelles des tribus entières furent décimées. Des nouvelles vendettas seraient toujours liées, dans l'esprit et les souvenirs des à l'Islam et ne pourraient jamais prendre fin. L'Islam, au lieu d'être la révélation d'une religion, serait alors une série de représailles vindicatives et se détournerait de sa vocation essentielle, alors qu'il n'est qu'à son début. Cela risquerait de le vouer à l'immobilisme pour toujours !

Il se pourrait aussi qu'on ait voulu éviter le déclenchement de luttes sanglantes à l'intérieur de chaque maison. En effet, s'il n'y avait pas d'autorité publique, qui se chargerait de punir et corriger les convertis. Cette tâche reviendra au chef de chaque famille qui doit martyriser et corriger ceux qui veulent abandonner le cadre de l'autorité familiale. L'autorisation de faire la guerre dans un pareil milieu signifierait l'avènement d'une ère de batailles sanglantes dans chaque foyer. On dirait par la suite voilà ce que signifie l'Islam ! On a même dit cela, alors que l'Islam ordonnait de s'abstenir d'employer la force!

Qouraych a, en effet, mené une campagne de dénigrement contre le Prophète صلى الله عليه وسل. Au sein des délégations des tribus arabes venues en pèlerinage ou pour le commerce, on a prétendu que Mouhammad صلى الله عليه وسل sème la discorde entre le père et son fils, en plus de la discorde qu'il a semée au sein de son peuple et de sa famille !

Comment serait la situation alors, s'il avait ordonné aux fils de devenir des parricides ? Au tuteur de tuer son pupille, dans chaque maison ?

Cela résultait aussi, peut-être par le fait que Allah تعلى savait, que certains contradicteurs, au début de l'Islam empêchaient les croyants d'observer leur religion, après les avoir combattus et martyrisés. Dieu savait peut-être que ces contradicteurs finiraient donc par renforcer les rang de l'armée des convertis et se classer parmi ses dirigeants, comme ce fut le cas d'Omar Ibn El-Khattab رضي الله عنه  !

C'était aussi, à cause du courage et de la noblesse du caractère arabe au sein du milieu tribal. Les arabes avaient tendance à se porter au secours de toute victime d'injustice qui supporterait son infortune avec stoïcisme, surtout lorsque la victime est noble. De nombreux faits ont, en effet, prouvé l'authenticité de ce point de vue dans ce milieu tribal. Ibn Dagnah, par exemple n’a pas accepté de laisser Abou-Bakr رضي الله عنه  - qui est un homme vénérable - quitter la Mecque et s'exiler. Il avait considéré sa décision comme une honte pour le Arabes, et il lui a même proposé sa protection. La dernière marque de ce processus est l'abolition de l'acte de boycottage des Béni Hachem, dressés contre la tribu d'Abi Taleb, très longtemps assiégée à tel point quelle faillit périr de faim. Dans un autre milieu de l'ancienne civilisation s'il avait refusé la soumission, l'acceptation de l'injustice serait de nature à provoquer l'humiliation et le mépris du milieu et un sentiment de vénération envers l'injustice et l'agresseur !

Cela était, peut-être, à cause du petit nombre de musulmans à cette époque et de leur concentration à la Mecque, car la nouvelle religion ne s'était pas encore propagée dans toute la presqu’île arabe. Même si elle s'était propagée c'était par bribes d'informations sans continuité. Les tribus arabes s'étaient tenues à l'écart d'une bataille qu'ils considéraient limitée, entre les Qouraychites et quelques-uns de leurs fils. Elles attendaient, avant d'agir, de connaître l'aboutissement de la situation. En pareilles circonstances, il est possible que la bataille ait un terme, par l'anéantissement de la minorité musulmane par exemple. Même si elle parvenait à anéantir le double de son nombre, parmi les combattants du camp adverse. L'incroyance persisterait ainsi, alors que tous les musulmans auraient péri avant même de pouvoir s'organiser et avant même d'avoir une infrastructure réaliste. L'Islam, en effet, est révélé pour être un mode de vie, une organisation réaliste et pratique de la vie.

Quant à la situation à Médine, au début de l'exode, la convention qui la régissait et qu’avait signée le prophète-Messager d'Allah صلى الله عليه وسلم  avec les Juifs et les Arabes mécréants de la ville et de ses environs était empreinte de la nécessitée d'équivoque par la nature même de cette étape dans la lutte.

Premièrement : Parce qu'il y avait la possibilité d'expliquer et de diffuser la nouvelle religion, aucune autorité politique n'entravait cette possibilité et n'empêchait les gens d'adhérer aux nouveaux préceptes de l'Islam. Tout le monde a reconnu l'existence du nouvel Etat musulman et l'autorité de son chef, le Prophète-Messager d'Allah صلى الله عليه وسلم , pour la gestion des affaires politiques de cet Etat. La convention signée stipulait qu'aucune des parties en présence ne pouvait signer d'armistice, déclencher une guerre ou établir des relations avec l'étranger sans l'accord préalable du Messager d'Allah صلى الله عليه وسلم  .

Il était prouvé ainsi que le commandement musulman détenait réellement le pouvoir à Médine, et les perspectives étaient ouvertes à l'Islam pour s'étendre. La liberté de croyance était exercée par le monde.

Deuxièmement : Le Messager d'Allah صلى الله عليه وسلم voulait à cette époque se consacrer uniquement aux Qouraychites. Leur opposition à la pénétration de l'Islam constituait l'obstacle majeur entre lui et les autres tribus, qui se tenaient dans l'expectative. Elles attendaient la fin des hostilités entre les Qouraychites et quelques-uns de leurs fils pour se décider. C'est pour cette raison que le Prophète-Messager d'Allah صلى الله عليه وسلم  s'est empressé d'envoyer les régiments libérateurs. Hamza ben Abdel-Mouttaleb رضي الله عنه partit au mois de Ramadan à la tête du premier régiment, après sept mois seulement de l'exode.

Ensuite, les régiments se succédèrent, après neuf mois, après seize mois, et enfin après dix-sept mois. Ce fut le tour du régiment d'Abdallâh ibn Jahch رضي الله عنه qui subit le premier affrontement armé avec l'ennemi.

A ce sujet, Allah a révélé les verset de La Vache dans lesquels il est dit entre autres:

« On t'interrogera sur le mois sacré et la guerre en un tel mois (de trêve) Réponds : "Combattre en ce mois est un péché grave. Mais il est plus grave de détourner les gens de la voie d'Allah, de la renier, de profaner la Mosquée Sacrée (de La Mecque), d'expulser (de la Mecque) ses habitants. La subversion est pire que le meurtre. Les idolâtres ne cesseront de vous combattre tant qu'ils ne vous auront pas fait abjurer votre religion, s'ils le peuvent toutefois ».(sourate 2verset 217 traduction rapproché)

Par la suite, les musulmans purent remporter la victoire à Badr, au cours du mois de ramadan, de la même année, au sujet de laquelle la Sourate El-Anfal est révélée.

L'Etude approfondie des circonstances qui ont engendré cette situation ne permet pas d'affirmer si oui ou non le mouvement islamique repose sur la notion de défense dans le sens strict du mot, comme veulent le faire admettre les défaitistes en face de la situation actuelle, et devant la sournoise attaque des orientalistes !

Ceux qui ont tendance à rechercher de vagues raisons défensives nécessaires au mouvement d'expansion islamique, ne résisteraient pas à l'attaque des orientalistes, au moment où les musulmans ne disposaient plus de forces matérielles, et n'avaient même pas la foi. Sauf ceux que Allah تعلى a voulu sauvegarder et qui persistaient à observer le serment solennel de l'Islam par la libération de l'être humain sur terre de toute domination autre que celle du pouvoir d'Allah تعلى. Ceux-là recherchaient des justifications littéraires à la lutte pour l'Islam.

Or, la diffusion de l'Islam n'eut pas besoin de justifications autres que celles que contenaient les versets coraniques :
« Que ceux qui troquent la vie présente contre la vie future - combattent pour la cause d'Allah ! Qu'ils soient, (en combattant), tués ou vainqueurs, nous leur accorderons une énorme rétribution.

Pourquoi ne combattez-vous pas pour la cause d'Allah, et surtout pour défendre les faibles parmi les hommes, les femmes et les enfants qui disent : "Seigneur ! Fais-nous sortir de cette cité dont les habitants sont injustes et donne-nous un protecteur et un assistant de Ton choix" ?

Les croyants combattent pour la cause d'Allah. Les mécréants combattent pour la cause du taghout. Combattez donc les partisans de Satan, car en vérité ses machinations sont faibles »
.(sourate 4 verset 74 a76 traduction rapproché)

« Dis à ceux qui ne croient pas que, s'ils cessent, ce qui est passé leur sera pardonné. Mais s'ils récidivent ils doivent songer aux rigueurs servies traditionnellement par leurs devanciers.
Combattez-les jusqu'à ce qu'il ne subsiste plus d'association  et que tout culte soit rendu à Allah. Mais s'ils cessent, qu'ils sachent que Allah voit parfaitement ce qu'ils font.
S'ils tournent le dos à la vraie foi et à la paix, sachez que Allah est votre maître ! Et quel excellent maître ! Quel excellent soutien pour la Victoire ! »
(sourate 8 verset 38 a 40 traduction rapproché)

« Combattez ceux qui ne croient pas en Allah ni au jour dernier et ne s'interdisent pas ce que Allah et Son Envoyé ont prohibé. Combattez également ceux parmi les gens du Livre, qui ne professent pas la religion de la vérité, à moins qu'ils ne versent la capitation directement et en toute humilité.
Les juifs disent : "Ozayr est fils d'Allah" et les nazaréens disent : "Jésus est fils d'Allah". Voilà ce qu'ils disent de leur propre bouche. Ils ressassent les assertions des mécréants qui les ont précédés. Allah les confonde ! Comme ils se trompent !
Ils ont pris leurs grands prêtres et leurs moines ainsi que Jésus fils de marie comme seigneurs en dehors d'Allah. Pourtant ils n'avaient reçu d'autre ordre que celui d'adorer un Ilah unique en dehors duquel il n'y a pas de divinité. Gloire à Lui ! Il est au-dessus de ce qu'ils Lui associent !
Ils veulent, par leurs mensonges, éteindre la lumière d' Allah, alors qu'Il est décidé à en parachever l'éclat en dépit de la répugnance des mécréants »
(sourate 9 verset 29a 32 traduction rapproché)

Il y a là, la justification du règne d'Allah تعلى sur terre, l'application de Sa Loi à la vie des gens. Il y a là le bannissement des diables et de leurs méchantes méthodes, l'abolition du règne des individus qui consistait à dominer leurs semblables, alors qu'ils devraient tous se soumettre au pouvoir d'Allah, Le Tout Puissant. Cela est largement suffisant pour confirmer le principe « pas de contrainte dans la religion ». C'est-à-dire pas de contrainte pour la foi et la conversion à une religion quelconque après l'affranchissement de l'esclavage. Et pour confirmer le principe du Pouvoir unique d'Allah تعلى.

Ce sont là les justifications de la libération générale de l'être humain de ses semblables par la confirmation de l'unique Pouvoir d'Allah تعلى. Ces justifications existaient déjà dans les cœurs des musulmans, lorsqu'ils entreprirent leurs conquêtes. Toutes les fois qu'on demandait à un musulman les raisons qui l'ont poussé à entreprendre le combat, il ne répondait pas qu'il est parti en guerre en vue de repousser le danger qui menaçait sa patrie. Ou pour repousser une attaque des Perses ou des Romains contre les musulmans. Ou qu'il est sorti pour étendre sur la carte géographique la nation musulmane pour multiplier le butin de guerre !

Le musulman répondait plutôt à l’exemple de Rabii ben Amer, de Hadifa ben Mohsen et de Moghira ben Chaâba à Rostom, chef de l'armée persane. Lors de la bataille de Kadissia, il s'est enquit auprès d'eux à tour de rôle, trois jours durant, sur les raisons qui les ont poussés à faire la guerre. ils ont répondu : "Allah nous a envoyés pour épargner ceux qui le désirent de l'adoration de leurs semblables et leur permettre d'adorer Allah, de les libérer de la vie étroite pour une vie plus large, de l'injustice des religions à la justice de l'Islam. Pour cette raison, Allah تعلى a chargé Son Messager de révéler Sa religion aux gens. Ceux qui accepteront la religion d'Allah تعلى, auront la vie sauvée et garderont leurs biens et leurs terres ; ceux qui refuseront la religion d'Allahتعلى subiront la guerre. Nous ne mettrons fin à cette guerre qu'en cas de victoire, ou bien nous aurons le paradis promis pour récompense".

Il y a encore une auto-justification dans la nature-même de cette religion. Elle réside dans son serment solennel et sa méthode réaliste pour faire face à la situation humaine par des moyens appropriés, en cours d'étapes différentes et par des moyens toujours renouvelés. Cette auto-justification a existé dès le début même de l'Islam, alors qu'aucune attaque contre une terre d'Islam et aucune menace contre les musulmans n'existait. C'est une justification qui réside dans la nature même de la méthode et dans son réalisme, dans les obstacles effectifs dressés par les groupements humains. Et non pour des raisons défensives limitées dans l'espace et le temps ! Il suffit que le musulman entreprenne le combat avec toutes ses forces et tous ses biens pour faire triompher le règne d'Allah تعلى et ces hautes valeurs dont il ne tire aucun profit personnel. Aucun profit personnel ne l'aurait incité à entreprendre un pareil combat.

Le musulman, avant d'entreprendre la lutte par les armes avait certainement mené le grand combat contre lui-même et contre le diable en son for intérieur. Contre ses propres penchants et ses propres instincts, contre ses ambitions et ses envies. Contre ses intérêts, ceux de sa famille et de son peuple, contre tout ce qui ne porte pas la marque de l'Islam. Et contre tout facteur qui n'a pas trait à l'adoration d'Allah تعلى, à l'avènement du Pouvoir unique d'Allah تعلى sur terre et le bannissement du pouvoir des dictateurs qui se sont attribués le pouvoir divin.

Ceux qui cherchent des justifications à la lutte de l'Islam, dans une défense de la patrie musulmane, ignorent la valeur de la méthode de l'Islam et la considèrent moins importante que la patrie. Ceci est très éloigné du point de vue de l'Islam et n'est guère pris en considération par l'Islam.

Il y a là, en effet, un nouveau point de vue, étranger à la nature de l'Islam. La foi et la méthode qui représentent cette nature et la société régie par cette méthode, sont les seuls aspects de la nature de la religion musulmane. Quant à la terre - par elle-même - elle n'a ni considération ni poids ! La valeur de la terre, selon la religion musulmane, provient de la Souveraineté divine. Elle n'a de valeur qui si elle est considérée de la sorte. La terre pouvait être le bastion et la maison de l'Islam et le point de départ pour la libération de l'homme.

Il est vrai que la défense de l'islam constitue en quelque sorte la défense de la foi, de la méthode et de la société régie par cette méthode. Mais le but essentiel ne réside pas là. Le mouvement de lutte islamique n'avait jamais considéré cela comme but final. Car la défense de la maison de l'islam est un facteur pour faire triompher le règne d' Allah تعلى, et puis considérer cette défense comme le point de départ pour la conquête de toute la terre et contacter la totalité du genre humain. Le genre humain est l'objet de la religion musulmane, la terre entière étant son champ d'action !

Comme nous l'avons signalé précédemment, la diffusion de la religion d'Allah تعلى a rencontré des obstacles matériels de la part des autorités, des organismes, et du milieu social. Elle tendait à les abolir avec force pour pouvoir parler aux foules, sans entraves, et s'adresser à leurs âmes, à leurs cœurs en leur laissant la liberté de choix par la suite.

Il ne faut pas que les campagnes menées par les orientalistes au sujet du principe de combat nous induisent en erreur ou nous effrayent.

Il ne faut pas que l'effet de la réalité pèse sur nous, et que nous nous mettions à rechercher des justifications littéraires au combat de l'islam. Des justifications qui sont, en réalité, étrangères à la nature de l'islam, et revêtent des formes défensives provisoires. Or, la lutte islamique frayera son chemin décisif, avec ou sans justifications !

Il est nécessaire pour nous passant en revue les réels événements historiques, de ne pas perdre de vue les considérations particulières de la nature de l'Islam, de son serment solennel et de sa méthode réaliste. également de ne point confondre ces considérations avec les impératifs de sa défense provisoire.

Nul n'a envie de prétendre, qu'il soit indispensable à l'Islam de repousser les attaques de ses adversaires. Puisque le fait de défendre le Pouvoir d'Allah تعلى et la libération de l'homme, des dominations autres que celle d'Allah تعلى, peut détenir le pouvoir absolu et suprême, et de représenter tout cela dans un mouvement d'action de celle de l'idolâtrie, et la naissance d'une société indépendante et distincte que renie le pouvoir des créatures et croit que Allah تعلى, Seul, l'existence d'une pareille religion sous cette forme est de nature à inciter les sociétés idolâtres qui entourent la société musulmane à l'anéantir et garantir ainsi la défense de leur propre existence, et la société musulmane ne peut à son tour que réagir et se défendre.

Cette situation était inévitable. Elle a débuté avec la naissance de l'Islam-même. Cette bataille fut imposée à 1'lslam, donc il n'avait pas le choix. Il y a là une lutte naturelle entre deux existences qui ne peuvent coexister longtemps.

Tout cela est donc vrai. A partir de ce point de vue, il est indispensable pour l'islam de se défendre, et de livrer une bataille défensive.

Il y a une autre vérité non moins négligeable que celle-ci. C'est que la nature même de la présence islamique consiste dès le début à progresser, pour libérer l'homme ici-bas des autres dominations que celle d'Allah تعلى. L'Islam ne connaît ni les limites géographiques, ni les barrières raciales. L'Islam ne peut laisser l'homme (n'importe quel homme) sur terre, abandonné au vice, à la corruption et à une soumission autre que celle d'Allah تعلى.

Les camps ennemis de I'Islam s'accordent des moments de répit à l'égard de la religion musulmane, si cette dernière leur permettait de soumettre les individus aux lois de domination à autrui et ne s'insurgeait pas en vue de libérer les hommes à l'intérieur de leurs territoires !...

L'Islam ne peut leur garantir la paix qu'à la condition qu'ils versent une rançon réglementaire appelée la Jizya. C'est le gage de leur acceptation de la pénétration de l'Islam sans entraves matérielles de la part des autorités dominantes.

C'est là la vraie nature de l'Islam et de sa mission. Il est une déclaration solennelle du règne du Pouvoir d'Allah تعلى sur tout l'univers, et une action pour libérer l'homme de toute autre domination que celle d'Allah تعلى.

La différence est immense entre cette conception de l'Islam et l'assertion qu’il est inerte et qu'il reste à l'intérieur de ses frontières régionales ou raciales, qu'il ne se met en mouvement que pour repousser une agression. Dans ce dernier cas, l'Islam aurait perdu toute justification d'action !

Les justification du mouvement islamique seraient une erreur lorsqu'on se rappelle que cette religion fut tracée par Dieu et non par l'homme. Non plus, elle n'était pas tracée par un groupe d'hommes ou une race d'êtres humains quelconque.

Nous ne cherchons de justifications extérieures que dans le cas où nous ne pouvons plus posséder dans notre nature cette vérité irréfutable. En sachant qu'il s'agit là, de l'Unicité divine et de la soumission des créatures humaines, aucun être ne peut, désormais, se rappeler cette vérité et chercher en même temps d'autres justifications à la lutte islamique.

A la croisée des chemins, la distance ne paraît pas grande. L'islam fut contraint d'engager une bataille inévitable pour sauvegarder son existence, alors que les autres sociétés idolâtres devait nécessairement l'attaquer. L'islam devait progresser dès le début et engager la bataille. Lors du dénouement, la distance se révélerait immense et vaste, elle changerait les sentiments et les conceptions islamiques de fond en comble.

En effet, la distance est très grande entre la conception de l'Islam en tant que Voie divine, révélée pour libérer les êtres humains de la domination d'autrui et l'action tendant à faire régner le pouvoir divin. Cette libération doit prendre un caractère réaliste, celui de la société humaine dans laquelle les êtres humains se libèrent de la domination d'autrui pour n'adorer qu'Allah تعلى. Ils ne seront dirigés que par la législation d'Allah تعلى qui incarne le Pouvoir divin ou, dans un autre sens, incarne Sa divinité. L'islam est tenu de faire disparaître toutes les entraves pour s'adresser directement aux cœurs et aux âmes des êtres, sans obstacles superficiels institués par les régimes politiques d'états, ou les situations sociales des administrés. Il faut concevoir l'Islam en tant qu'organisation locale dans un pays bien déterminé et son droit de repousser les attaques perpétrées sur son territoire !

Certes, il y a là deux conceptions distinctes, bien que L'islam soit acculé à la bataille dans les deux cas.

Mais sa conception totale des mobiles de cette lutte, ses buts et ses résultats diffèrent les uns des autres, tout en touchant en même temps aussi bien à la foi qu'à la voie de cette lutte.

Dès le début, l'Islam devait progresser. Il n'était point le mode de vie d'un peuple, ni l'organisation d'une nation mais, c'était une voie divine et universelle. Il a donc le droit de progresser pour faire disparaître les entraves des situations et des régimes qui empêchent la liberté de choix de l'être humain. Il est bien vrai qu'il n'oblige pas les gens à embrasser l'Islam par la contrainte et qu' il ne leur oppose pas de force. Par contre, il oppose la force aux régimes et aux situations en vue de libérer les êtres humains des influences néfastes qui entravent leur liberté de choix.

L'islam a le devoir de soustraire les hommes à l'adoration de leurs semblables, pour les consacrer à l'adoration d'Allah تعلى, Unique. Ainsi il réalise son serment solennel qui consiste à faire respecter le règne de Dieu sur l'univers. Ce règne ne peut être valable que sous l'égide d'un régime islamique établi par Allah تعلى à l'intention de tous les hommes sans exception : seigneurs ou esclaves, noirs ou blancs, éloignés ou proches, pauvres ou riches ! Quant aux autres régimes, il est de notoriété publique que les hommes adorent leurs semblables, parce qu'ils sont soumis, dans leur existence, aux législations qu'avaient instituées leurs semblables, alors que cette tâche n'incombe qu'à Allah تعلى Seul. Tout homme qui s'octroie le privilège de décréter des législations pour autrui, se serait considéré comme Allah تعلى dans les prérogatives et dans la pratique, que ses intentions soient révélées ou cachées.

Toute personne qui aurait cru qu'une pareille mission incombait à l'un de ses semblables et l'aurait ainsi adoré, qu’elle déclare ses options ou qu’elle les cache, cela revient au même.

L'islam n'est pas une simple foi pour qu'il se contente de révéler sa mission par le moyen de la déclamation, mais c'est une voie représentée par un mouvement d'action qui agit en vue de la libération des hommes. Les autres sociétés ne peuvent lui permettre donc d'organiser la vie de leurs administrés selon sa voie. Il est donc acculé à faire disparaître ces régimes, entravant la libération des êtres et à faire régner uniquement le pouvoir d'Allah تعلى Seul.

Les chercheurs musulmans contemporains défaitistes étant soumis à la pression de la situation actuelle et à l'attaque des orientalistes, sont gênés lorsqu'il s'agit de reconnaître cette vérité. Puisque les orientalistes ont présenté l'islam sous la forme d'un mouvement oppresseur qui appelle à la foi par la contrainte. Or, ils savent - fort bien - que la religion musulmane est loin de cette conception, mais ils ne cherchent, par là qu'à porter atteinte aux mobiles qui ont motivé la lutte en Islam. Les défaitistes musulmans n'ont trouvé pour défendre la réputation de la religion d' Allah تعلى, que des arguments et des justifications défensifs !

Or, ils omettent ainsi la nature et la tâche authentiques de l'Islam et son droit d’œuvrer, dès le début, pour la libération des hommes. Ces chercheurs contemporains et défaitistes ont été influencés par l'interprétation occidentale de la nature de la religion musulmane. L'interprétation occidentale soutient que l'Islam est une simple foi, qui n'a aucun rapport avec l'organisation méthodique de la vie pratique, de sorte que la lutte est déclenchée pour imposer la foi aux gens !

L'islam est loin de cela, car c'est une loi divine qui consiste à ne se soumettre à aucune autre conception qu'à celle d'Allah تعلى. Elle organise les moindres détails de la vie quotidienne de l'homme et implique aussi le combat pour faire régner la loi divine.

Quant à la foi, elle relève la liberté de conviction de l'ombre de l'organisation générale après la disparition de toutes les entraves. Dès le moment où la société islamique existe et reflète la Voie divine, Allah تعلى lui concède le droit d'action pour prendre le pouvoir et instaurer un régime propre à elle. Ce qui se fait en écartant la question de la foi pour la confier au domaine émotionnel et à la liberté de conviction. Si Allah تعلى a dispensé les croyants du combat pendant un certain laps de temps, c'est une question de méthode et non de principe, une question soulevée par les exigences du combat et non de la foi. C'est uniquement sur cette base et dans ce contexte clair que nous pouvons discerner le sens des différents versets coraniques, à travers l'histoire. Aussi ne pouvons-nous pas confondre son sens lié à une période bien déterminée et son sens dans le contexte général de la voie du mouvement islamique, cette voie si forte et si longue.


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MessageSujet: Re: LUTTE POUR LA CAUSE DIVINE(extrait du livre jalons)   LUTTE POUR LA CAUSE DIVINE(extrait du livre jalons) Icon_minitimeMer 13 Juil - 15:34

salam alaykum


c est exactement ca , la religion a commencer comme cela. la dawa, ensuite il n on pas recu l ordre du combat jusqua l exile (hijra) voila l exemple que nous devon prendre mais aujourd'hui ces different les freres son dispersser chacun dans son coin , se n est pas comme a l epoque du messager d allah qua la paix soit sur lui , quand je pense que abou dar est venu se convertir alors kil ne fesai pas parti de qurayche et il voulai rester avec le prophete que la paix soit sur lui , et il lui a ordonner de ne pas rester car si les quraych s apercevrai il lui feront du mal car c étai un étranger , en faite je pense que on devrai se rassembler entre frere et suivre ces etapes in challah wa salam alaykum .
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